Comment arrêter de parler dans son sommeil ?
« Chérie, passe-moi la sauce pour les yeux s’il te plaît ». Cette phrase n’a aucun sens, n’est-ce pas ? Et bien c’est tout à fait ce que vous pourriez dire dans votre sommeil ! La somniloquie, ou le fait de parler, chuchoter, voire même hurler dans son sommeil, touche de nombreuses personnes souvent démunies face à ce phénomène. Si vous êtes l’une de ces personnes, rassurez-vous, nous allons explorer ensemble les causes de la somniloquie et des stratégies pour y faire face.
Qu’est-ce que la somniloquie ?
La somniloquie est un trouble comportemental du sommeil caractérisé par le fait qu’une personne « parle » pendant la nuit. Parler est un bien grand mot, puisque la plupart du temps, il ne s’agit que de sons, de chuchotements, de pleurs ou même de cris. À peine 35% des propos tenus par les somniloques sont intelligibles. Il s’agit généralement d’insultes, de phrases répétées en boucle ou simplement d’interjections.
Ces vocalises nocturnes, souvent peu mélioratives, voire même violentes, peuvent survenir à n’importe quel moment de la nuit. Elles se produisent la plupart du temps pendant le sommeil paradoxal, le moment où le cerveau est le plus actif et où, paradoxalement, le sommeil est le plus profond.
Si vous avez déjà interrompu votre voisin de lit parce que vous hurliez « Non, pas le camembert en poils de chat ! Pas le camembert en poils de chat ! », rassurez-vous, vous n’êtes pas seul. Près de 66% des adultes, surtout des hommes, ont déjà parlé dans leur sommeil et 6% d’entre eux le font régulièrement.
À quoi est due la somniloquie ?
La plupart des somniloques sont des personnes atteintes de TCSP, ou troubles du comportement en sommeil paradoxal. Ces troubles peuvent inclure l’insomnie, les terreurs nocturnes ou le somnambulisme. On constate également que la plupart des gens parlent dans leur sommeil suite à un épisode de stress, après une consommation importante d’alcool ou à cause de troubles de l’alimentation.
Parler dans son sommeil n’est pas considéré comme une maladie à part entière, mais on peut en déduire qu’il s’agit d’une réaction du corps et du cerveau à un autre problème, principalement l’anxiété ou le manque de sommeil. C’est en somme une alerte sonore qui indique que quelque chose ne va pas.
Rassurez-vous : contrairement au somnambulisme, parler dans la nuit n’a aucune conséquence sur la qualité de votre sommeil. Cela ne vous réveille pas et n’interrompt pas votre cycle de sommeil, à moins que votre partenaire ne vous réveille avec un oreiller en pleine tête parce que vous n’arrêtez pas de parler.
Comment ne pas parler dans son sommeil ?
Puisque parler dans son sommeil n’est pas une maladie, il n’existe pas de remède miracle. Il n’y a pas de médicament ou de complément alimentaire qui vous permettra d’arrêter de casser les oreilles de ceux qui dorment avec vous. En revanche, il existe des stratégies d’hygiène de vie que vous pouvez adopter pour réduire l’occurrence de la somniloquie.
La première étape est d’améliorer votre hygiène de vie. Cela comprend l’adoption de bonnes habitudes de sommeil, comme maintenir un horaire de coucher régulier, assurer une atmosphère calme et apaisante dans votre chambre et éviter les stimulants tels que la caféine et l’alcool avant le coucher. Faire du sport et de la méditation peuvent également aider à réduire le stress, un facteur de risque pour la somniloquie.
Arrêtez de fumer, si vous le faites. Dormez uniquement dans votre chambre pour associer cet espace au sommeil. Évitez les petits encas avant d’aller au lit qui peuvent perturber votre digestion et, par extension, votre sommeil. Changez vos oreillers si vous les trouvez inconfortables. Lâchez un peu les écrans, dont la lumière bleue peut perturber votre horloge biologique.
Si malgré tout vous continuez d’insulter les fantômes de votre chambre dans votre sommeil, il peut être judicieux de consulter un spécialiste du sommeil. Ce professionnel peut vous aider à identifier les causes sous-jacentes de votre somniloquie et à élaborer un plan de traitement adapté.
En attendant, il peut être utile de tenir un « journal de sommeil ». Notez les horaires du coucher et du lever, les habitudes de la journée, les médicaments que vous avez pris… Vous ferez peut-être le rapprochement entre les causes et les effets !
En conclusion, bien que la somniloquie puisse être une source d’embarras ou de frustration, il est important de se rappeler qu’il s’agit d’un phénomène relativement courant et généralement inoffensif. En adoptant une bonne hygiène de sommeil et en consultant un professionnel de la santé si nécessaire, il est tout à fait possible de minimiser, voire d’éliminer, le fait de parler dans son sommeil.
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