Jeudi de l'Ascension férié dates 2023 et pont de l'Ascension

Le jeudi de l’Ascension, tout comme le lundi de Pâques, le 1er Mai, le 8 mai, le lundi de Pentecôte, le 14 Juillet, l’Assomption, le 11 Novembre et le jour de Noël, est un jour férié légal selon le Code du travail français (Article L.3133-1). Cependant, le statut de ce jour, qu’il soit chômé ou travaillé, dépend des dispositions de la convention collective applicable au salarié.

Jour férié chômé : Le jeudi de l’Ascension

Si la convention collective de l’entreprise a prévu que le jeudi de l’Ascension soit férié et chômé, le salarié a le droit de refuser de venir travailler même si l’employeur le lui demande. Dans ce cas, il percevra sa rémunération normale. Si le salarié décide d’accepter de venir au travail un jour férié chômé, il sera doublement payé, comme pour le 1er mai travaillé.

Jour férié travaillé : Le jeudi de l’Ascension

Si un accord d’entreprise ou une convention collective prévoit que le jeudi de l’Ascension soit un jour férié travaillé, le salarié est tenu de se présenter à son poste. Dans le cas contraire, il pourrait s’exposer à une sanction disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement. L’employeur est également en droit d’opérer une retenue sur salaire pour le temps de travail relatif à l’absence du salarié le jeudi de l’Ascension.

Coïncidence entre le jeudi de l’Ascension et le 1er Mai

Dans le cas où le jeudi de l’Ascension tombe le même jour que le 1er Mai, et que la convention collective a prévu un jour férié chômé pour cette date, cette coïncidence donne droit à un jour de congé supplémentaire. En revanche, si la convention collective n’a pas prévu le chômage pour le jeudi de l’Ascension coïncidant avec le 1er Mai, le salarié perd un jour de congé.

Exceptions et particularités

La loi interdit de faire travailler les apprentis, les jeunes travailleurs et les stagiaires âgés de moins de 18 ans le jeudi de l’Ascension, même si les conventions collectives ou un accord d’entreprise ont prévu le travail des salariés ce jour-là (Article L.3164-6 du Code du travail). Cependant, ces jeunes travailleurs peuvent travailler le jeudi de l’Ascension, s’ils sont employés dans certains secteurs d’activité spécifiés par l’Article R 3164-2 du Code du travail, à condition qu’une disposition particulière soit présente dans la convention collective.

Le jeudi de l’Ascension comme journée de solidarité

Le jeudi de l’Ascension peut être retenu comme journée de solidarité. Les jeunes travailleurs mineurs ne pourront pas venir travailler, sauf s’ils sont employés dans l’un des secteurs d’activité spécifiés par la dérogation précédemment mentionnée.

Rémunération durant le jeudi de l’Ascension

La rémunération du salarié reste la même que pour une journée de travail ordinaire durant le jeudi de l’Ascension. Seul le 1er Mai est payé double si ce jour férié est travaillé, conformément à l’Article L.3133-6 du Code du travail. Si le salarié travaille le jeudi de l’Ascension, l’employeur devra lui octroyer, soit une majoration de salaire de 50%, soit une compensation en repos de 50% des heures travaillées.

Le pont de l’Ascension

Nombreux sont les travailleurs qui profitent du jeudi de l’Ascension pour bénéficier d’un long week-end de 4 jours. Il s’agit du pont de l’Ascension. Le Code du travail ne prévoit pas de disposition particulière pour le pont de l’Ascension. Le choix d’accorder ou non ce pont est laissé à la décision de l’employeur, surtout si les conventions collectives ou un accord d’entreprise n’ont pas prévu de règles sur le sujet.

Petite histoire du jeudi de l’Ascension

Le jeudi de l’Ascension est une fête chrétienne commémorant l’élévation du Christ, quarante jours après le dimanche de Pâques et dix jours avant la Pentecôte. Depuis 1801, date du concordat signé par Napoléon Bonaparte avec le pape Pie VII, le jeudi de l’Ascension est reconnu férié en France. Il en est de même dans de nombreux autres pays comme l’Allemagne, la Belgique, la Suisse, le Danemark, ou l’Islande.