Une personne ayant travaillé 10 ans à temps plein valide généralement 40 trimestres, et pour 20 ans, cela représente 80 trimestres. Ces chiffres sont loin d’être suffisants pour obtenir une retraite complète, puisque, selon l’année de naissance, il faut actuellement justifier entre 166 (41,5 ans) et 172 trimestres (43 ans).
Si la durée d’assurance requise n’est pas atteinte, la retraite de base est réduite de 1,25 % par trimestre manquant. Toutefois, cette décote est limitée à 25 % (soit l’équivalent de 20 trimestres manquants) et disparaît si les droits à la retraite sont liquidés à l’âge de 67 ans, l’âge de la retraite à taux plein.
La retraite de base annuelle se calcule ainsi : Salaire annuel moyen (SAM) x Taux de pension x (Nombre de trimestres validés / Durée d’assurance)
Le SAM correspond à la moyenne des 25 meilleures années de salaire et le taux de pension est de 50 % à taux plein.
Prenons l’exemple d’une personne née en 1963 (durée d’assurance de 168 trimestres) ayant travaillé 10 ans avec un salaire de 2 000 euros par mois :
- Si elle liquide ses droits à 62 ans, sa retraite de base sera de 2 000 euros x 25 % (50 % – 25 %) x (40/168) = 119 euros (9,91 euros par mois)
- Si elle liquide ses droits à 67 ans, sa retraite de base sera de 2 000 euros x 50 % (taux plein) x (40/168) = 238 euros (19,83 euros par mois)
Pour une personne née en 1963 (durée d’assurance de 168 trimestres) ayant travaillé 20 ans avec un salaire de 2 000 euros par mois :
- Si elle liquide ses droits à 62 ans, sa retraite de base sera de 2 000 euros x 25 % (50 % – 25 %) x (80/168) = 238 euros (19,83 euros par mois)
- Si elle liquide ses droits à 67 ans, sa retraite de base sera de 2 000 euros x 50 % (taux plein) x (80/168) = 476 euros (39,66 euros par mois)
Dans tous ces cas, il faut ajouter la retraite complémentaire, qui sera également faible en raison du faible nombre de points acquis. De plus, si la retraite de base subit une décote, un coefficient de minoration s’applique sur la retraite complémentaire. Si l’assuré ne perçoit pas d’autres revenus, il pourra cumuler sa retraite et l’ASPA (le minimum vieillesse) à partir de 65 ans.
Âgé de 50 ans, je n’ai jamais travaillé. Que faire pour la retraite ?
Le senior peut également opter pour un plan d’épargne retraite (PER), conçu spécifiquement pour préparer la retraite. Après avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite (62 ans actuellement), il pourra convertir son PER en capital ou en rente viagère. Cependant, il faut épargner environ 300 000 euros pour percevoir une rente mensuelle de 1 000 euros, et les sommes perçues sont fortement imposées.
Le principal avantage du PER réside dans la déductibilité fiscale des versements volontaires, dans certaines limites. Les inactifs peuvent déduire jusqu’à 10 % du plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS) de l’année précédente. Par exemple, avec un PASS à 41 136 euros en 2022, il pourra déduire jusqu’à 4 113 euros pour ses versements effectués en 2023.
Pour en savoir plus sur la retraite :
- Quel est le minimum retraite pour une femme qui n’a jamais travaillé ?
- Âgé de 50 ans, je n’ai jamais travaillé. Que faire pour la retraite ?
- Quels droits à la retraite pour les étrangers n’ayant jamais travaillé ?
- Comment obtenir une aide financière de la CAF ?
- Les droits et les devoirs des femmes au sein de leur foyer
- Quelle retraite est prévue pour une femme au foyer qui n’a jamais exercé d’activité professionnelle ?
- Quelle retraite pour une personne qui n’a jamais travaillé ?
- Les fonctionnaires sont-ils concernés par la réforme des retraites ?
- Quel est le montant minimum de la retraite en France ?
- Qui est concerné par la retraite à 67 ans ?
- pension de retraite à taux plein du salarié
Social Profiles