Contrôle technique obligatoire pour les motos : un changement attendu pour 2024

Le contrôle technique, déjà bien connu des automobilistes, sera désormais obligatoire pour les motos à partir de 2024. Le ministre des Transports a confirmé cette information lors d’une annonce récente sur le média en ligne Brut. Toutefois, cette nouvelle réglementation suscite déjà des réactions vives de la part des motards.

La mise en place progressive du contrôle technique

Selon les déclarations du ministre des Transports, le contrôle technique obligatoire pour les motos sera instauré progressivement, en fonction de l’âge des véhicules. Ainsi, les véhicules les plus anciens, c’est-à-dire datant d’avant le 1er janvier 2017, seront les premiers à être concernés à partir de début 2024.

L’objectif est de ne pas saturer les centres de contrôle technique. La mesure s’étendra progressivement jusqu’au 1er janvier 2027. Quant à la fréquence du contrôle, elle sera initialement fixée à tous les cinq ans, puis tous les trois ans par la suite.

Quels véhicules sont concernés ?

Tous les deux-roues motorisés, y compris ceux de moins de 125 cm3, seront soumis à ce contrôle technique. Cette décision est motivée par le taux d’accidentologie élevé de ces véhicules, ainsi que leur impact potentiel sur la pollution atmosphérique et sonore en milieu urbain. Toutefois, les motos destinées à un usage sportif ne seront pas concernées par cette mesure, car elles ne sont pas supposées circuler sur la voie publique.

Un combat juridique de longue date

L’obligation d’un contrôle technique pour les deux-roues motorisés est une directive européenne datant de 2014. Cependant, face aux protestations des motards qui dénoncent le coût de cette mesure, le gouvernement français a hésité à l’appliquer. En juin dernier, le Conseil d’État a finalement donné deux mois au gouvernement pour la mettre en place.

Atténuation du coût et simplification du contrôle

Face aux inquiétudes des motards quant au coût de ce contrôle technique, le ministre des Transports annonce des mesures pour en réduire le prix. Des négociations seraient en cours avec les centres de contrôle technique pour fixer un prix autour d’une cinquantaine d’euros.

De plus, le contrôle technique des motos sera « fortement simplifié » par rapport à celui des voitures, avec un nombre de points de contrôle réduit de moitié. Ces points de contrôle se concentreront principalement sur la sécurité et la pollution atmosphérique et sonore.

Une prime à la conversion pour accompagner les usagers

Pour soutenir les usagers dans cette transition, le ministre Clément Beaune a également annoncé une prime à la conversion. Celle-ci pourrait atteindre jusqu’à 6 000 euros à partir de 2024 pour encourager les propriétaires de véhicules deux-roues anciens à opter pour un véhicule électrique ou peu polluant. Cette prime a pour objectif d’accompagner la transition écologique tout en préservant le pouvoir d’achat des usagers.

Enfin, le gouvernement envisage de financer une étude sur les boitiers éthanol afin qu’ils soient disponibles dès 2024. Une demande fortement souhaitée par les motards, selon Clément Beaune, qui pourrait également contribuer à réduire le coût global de cette transition.