Attention : Si tu continues, j’appelle le père Noël

“Si tu continues, j’appelle le Père Noël” : les parents face au chantage, entre fatigue, lassitude et résignation.

Avec l’arrivée des sapins et le début des courses pour dénicher les meilleurs cadeaux, le chantage au Père Noël bat son plein. C’est un argument de poids pour motiver les enfants à ranger leur chambre, terminer leur assiette ou aller se coucher à l’heure dite1. Cette béquille éducative soulève la question de l’autorité et de l’image de l’enfant sage dans un monde où les injonctions contradictoires perdent les parents1.

Dès le mois d’octobre, chez Sylvia et sa fille de 5 ans, à Fuveau, le couperet est tombé. “Je l’ai prévenue que le Père Noël n’allait pas passer”. En cause, une sombre histoire de cheveux de poupée coupés et cachés sous le lit quand sa mère était occupée, des séances de brossage de dents qui ne se passent pas bien et une ambiance générale qui, comme dans beaucoup de foyers, font que le quotidien des parents demande des trésors d’endurance1.

“Être parents, c’est de la négociation genre démineur du matin au soir. Alors que, perso, j’ai pas choisi de travailler au Raid.” Sylvia garde son sens de la formule mais son stock de patience, en revanche, commence sérieusement à manquer1.

Le chantage au Père Noël est une pratique courante dans l’éducation de nos enfants. Elle consiste à obtenir quelque chose en exerçant une pression psychologique. En de plus simples mots, ce sont des menaces exécutées pour obtenir ce qu’on attend de l’enfant. Cette approche, même si elle est commune, peut être dommageable pour les enfants.

Le chantage implique une relation non égalitaire, mise en valeur par des rapports de force auprès de nos petits1. Grâce à celui-ci, le parent arrive à obtenir gain de cause, rapidement, sans pour autant résoudre la problématique sur le long terme1. En effet, c’est un pansement sur l’hémorragie puisque le chantage répond, à très court terme, au stress du parent qui n’a pas d’autres outils pour se faire obéir et pour garder la maîtrise de la situation1.

Cela nous donne donc une impression de pouvoir et de contrôle instantanés, puisque l’enfant se soumet. En général les parents/ professeurs/ éducateurs qui utilisent le chantage, vivent une situation anxiogène. Ils ont peur de perdre le contrôle et ne se font pas confiance pour gérer les besoins de l’enfant. La confiance est donc conditionnelle à la relation : « si tu es gentil, je peux t’aimer ».

C’est pourquoi l’adulte veut les contenir pour éviter de se retrouver en situation d’inconfort incontrôlable : stress, honte, rejet, peur du jugement des autres. Le chantage est un outil efficace et c’est pour cela que les parents continuent à l’utiliser1. Comme l’enfant se soumet, le parent ne remet pas en question la source du problème et se concentre sur le résultat rapide.

Pour autant, l’enfant qui est contenu, réprime ses émotions et vit la pression de vouloir faire plaisir, ne pas décevoir son parent, se conformer et est assujetti à la peur de perdre son acquis ou les promesses faites. Cela altère donc son estime personnelle, car il remet en cause sa capacité à se faire aimer de manière inconditionnelle par son parent/ professeur, et craint de perdre la validation de l’adulte.

Le chantage au Père Noël peut-il avoir un intérêt? Aucun intérêt éducatif, en tout cas. Une menace ou un chantage n’aide pas à l’autonomie ni à la maturité du cerveau de l’enfant. Ça ne fait que stimuler la zone de peur au niveau de son cerveau, ce qui entraîne pour lui stress et anxiété.

Cela peut rendre l’enfant plus tranquille et coopératif à court terme, mais son comportement va revenir2. Et à long terme, l’enfant dissipé finit par savoir qu’il aura quand même des cadeaux. Pourquoi ne pas le faire? Parce que le Père Noël est une figure de bonté. Et que certains jeunes enfants ont déjà peur de ce personnage impressionnant. Ajouter une menace va pousser l’enfant à tout classifier en bon/mauvais.

Alors que l’enfant est plus que bon ou mauvais. Est-ce qu’on peut quand même être aimé quand on fait des bêtises d’enfants? Je crois qu’enlever la menace va aider l’enfant à sentir qu’il peut avoir des comportements liés à son âge, vivre des sentiments de tous genres sans être un mauvais enfant ni être méchant pour autant.

Par quoi remplacer ce coup de bluff? D’abord, on se dit que si on l’a utilisé, ce n’est pas grave. En tant que parent, on peut faire des erreurs, réfléchir et reconnaître que ce n’était pas la façon la plus appropriée. On peut même dire à l’enfant qu’on voudrait revenir là-dessus, qu’on n’a fait que répéter des paroles qu’on a entendues étant petit.

Et si l’enfant se comporte mal, on cherche plutôt à comprendre ce qu’il y a derrière: fatigue, trop de stimulation, pas assez d’exercices, un besoin d’attention, de la colère? On l’écoute.

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