Qui a le droit d'égorger un mouton ? - Recette 2mamie et papi

L’abattage d’un mouton pour la consommation humaine doit normalement se faire dans un abattoir agréé, où chaque carcasse fait l’objet d’une inspection sanitaire. Cependant, un particulier peut égorger lui-même un mouton s’il répond à certaines conditions :

L’animal doit avoir été préalablement élevé et entretenu sur place par le particulier.
L’abattage doit être réalisé de manière à éviter toute douleur, détresse ou souffrance évitable à l’animal.
L’animal doit être étourdi avant d’être mis à mort (l’abattage sans étourdissement préalable est interdit).
Les viandes et abats de l’animal égorgé ne peuvent pas être vendus ou donnés à un tiers, ils doivent être réservés à la consommation personnelle du particulier¹.

Quelles sont les règles pour l’abattage rituel ?

L’abattage rituel, qui permet le libre exercice des pratiques religieuses, déroge à l’étourdissement préalable des animaux avant leur saignée. Voici les règles en vigueur en France :

L’abattage sans étourdissement doit se faire dans un abattoir agréé, avec une autorisation préalable du préfet.
L’animal doit être immobilisé avant l’abattage, en respectant les mesures de protection animale.
Les professionnels doivent garantir l’hygiène et la sécurité alimentaire.

Comment se déroule un abattage halal ou casher ?

L’abattage halal et casher sont deux méthodes rituelles pour préparer la viande destinée à la consommation humaine. Voici leurs différences :

Halal :
- Signification : “Halal” signifie “licite” en arabe et se réfère aux pratiques autorisées par la religion islamique.
- Abattage : L’animal est égorgé sans étourdissement préalable, en prononçant une bénédiction (Bismillah Allahou Akbar). Il doit se vider de son sang.
- Sens religieux : L’abattage halal est un rituel religieux d’immolation, rappelant le sacrifice d’un mouton par Abraham.
- Contrôle : Il n’existe pas de “label halal”, mais des organismes privés assurent l’inspection.
Casher :
- Signification : La viande est casher si elle est préparée selon les prescriptions de la cacherout, le code alimentaire tiré de la Torah (bible hébraïque).
- Abattage : Un sacrificateur (shohet) tranche la trachée et l’œsophage de l’animal avec un couteau très affûté (chalaf), sans encoche ni irrégularité.
- Sens religieux : La shehita (abattage casher) suit des règles précises issues de la Torah.
- Contrôle : Le contrôle est effectué par des rabbins formés.