Mort de Silvio Berlusconi, figure sulfureuse de la droite italienne et magnat des médias

Silvio Berlusconi, l’ancien Premier ministre italien et titan des médias, s’est éteint à l’âge de 86 ans ce lundi, comme l’a confirmé son cercle proche à l’AFP. Berlusconi luttait contre une leucémie chronique qui a finalement eu raison de lui. Il était fréquemment hospitalisé à l’hôpital San Raffaele de Milan, où il a été admis pour la dernière fois vendredi.

Surnommé le « Cavaliere », Berlusconi a été une figure omniprésente dans la politique italienne pendant deux décennies, bien qu’il ait été Premier ministre pendant un total de neuf ans. Il a fondé le parti Forza Italia en 1994, qui est aujourd’hui partenaire de la coalition gouvernementale de la Première ministre d’extrême droite, Giorgia Meloni.

Le décès de « l’immortel » : Silvio Berlusconi

Silvio Berlusconi, l’ancien Premier ministre italien, est décédé à l’âge de 86 ans, succombant à une leucémie chronique, a annoncé son entourage à l’AFP ce lundi. Berlusconi, dont la longévité politique lui a valu le surnom d' »immortel », a marqué deux décennies de la politique italienne. Malgré des scandales et des controverses, pour de nombreux Italiens, il représente l’âge d’or de l’économie nationale.

Des débuts modestes vers une ascension fulgurante

Né le 29 septembre 1936 d’un père employé de banque à Milan, Berlusconi a commencé sa carrière comme animateur de croisières. Il a réussi à passer de cet humble début à une carrière prolifique dans les affaires et la politique. C’est dans le secteur de la télévision que Berlusconi, diplômé en droit, a véritablement exprimé sa créativité, ponctuant ses programmes de femmes dénudées pour séduire le grand public.

Berlusconi et l’empire médiatique de Fininvest

Berlusconi a fondé Fininvest, une société familiale maintenant dirigée par sa fille aînée. Fininvest possède des journaux, trois chaînes de télévision et les éditions Mondadori. C’est avec cette société que Berlusconi a créé « La Cinq » en 1986, la première chaîne française privée nationale gratuite, avant sa liquidation en 1992.

Trois mandats de Premier ministre

En 1994, craignant un basculement à gauche, Berlusconi se lance en politique et crée Forza Italia. Après une campagne éclair, il devient Premier ministre, bien qu’il perde le soutien de ses alliés après sept mois. Il revient au pouvoir en 2001 pour cinq ans, puis une troisième fois en 2008, avant de devoir céder sa place en 2011 en raison d’une grave crise financière.

Controverses judiciaires et scandales sexuels

Les controverses de Berlusconi l’ont rattrapé en 2013, avec une condamnation pour fraude fiscale. Son exclusion du Sénat a suivi. Par la suite, il a été impliqué dans de nombreux scandales sexuels, dont le fameux « Rubygate » et les soirées « bunga-bunga ». Malgré plusieurs procès et accusations, il a finalement été acquitté.

L’engagement continu de Berlusconi malgré les scandales

Malgré ses scandales, ses problèmes de santé et son âge avancé, Berlusconi a été réélu sénateur lors des dernières élections législatives de septembre. Son parti, Forza Italia, est maintenant membre de la coalition gouvernementale dirigée par la Première ministre d’extrême droite, Giorgia Meloni.

Une passion pour le football

Fervent amateur de football, Berlusconi a présidé l’AC Milan pendant 31 ans, une période pendant laquelle le club a remporté la Ligue des champions à cinq reprises. Il a vendu le club à des investisseurs chinois en 2017 et possédait également le club de Monza.

Le dernier chapitre du « Caïman »

Au fil des ans, le sourire carnassier du « Caïman », comme on l’appelait parfois, s’est figé et les opérations de lifting ont laissé des traces sur son visage. Père de cinq enfants issus de deux mariages et plusieurs fois grand-père, « il Cavaliere » était en couple avec Marta Fascina, députée de Forza Italia et ancien mannequin, de 53 ans sa cadette.