Opération de recherche critique pour un sous-marin disparu près de l’épave du Titanic

Un submersible et son équipage disparus

Dans l’Atlantique Nord, une opération de recherche cruciale est en cours pour retrouver un submersible et ses cinq occupants disparus près de l’épave du Titanic. Selon la Garde côtière américaine, les réserves d’oxygène du submersible, nommé « Titan », seraient maintenant épuisées. Malgré cela, les gardes-côtes américains continuent les opérations de sauvetage.

Le contre-amiral John Mauger, à la tête des opérations de recherche, a déclaré à la chaîne NBC : « Nous continuons de voir dans des cas particulièrement complexes que la volonté de vivre des personnes doit véritablement être prise en compte également. Et donc nous continuons de chercher et poursuivons nos efforts de sauvetage ».

L’autonomie du Titan

Le submersible dispose d’une autonomie théorique de 96 heures en plongée. Cependant, le contact avec l’engin a été perdu moins de deux heures après son départ. Mardi midi, les garde-côtes avaient prévenu qu’il restait « environ 40 heures d’air respirable » à bord.

L’espoir demeure malgré les défis

La détection de bruits sous l’eau par des avions P-3 canadiens dans la zone de recherches a suscité de l’espoir et orienté l’armada multinationale de sauveteurs dépêchés sur place. Cependant, le capitaine Jamie Frederick, lors d’un point presse à Boston, a déclaré : « Je ne peux pas vous dire ce que sont ces bruits ». Les recherches se poursuivent avec l’aide de véhicules sous-marins télécommandés et un navire de surface équipé d’un sonar.

Déploiement d’importants moyens

Des moyens considérables ont été déployés pour les opérations de sauvetage, notamment par les armées américaine et canadienne. Cela inclut la surveillance aérienne à l’aide d’avions C-130 ou P3, ainsi que des navires dotés de robots sous-marins. Un bâtiment canadien avec du personnel médical et une chambre de décompression est en chemin. L’Atlante, un navire de recherches français de l’Ifremer doté d’un robot capable de plonger jusqu’à l’épave du Titanic, devait arriver sur place vers 08H00 GMT, selon l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer.

Des défis logistiques importants

La localisation des recherches, à 1450 km à l’est de Cape Cod (sur la côte Nord-Est des Etats-Unis) et à 640 km au sud-est de Saint-Jean de Terre-Neuve (au Canada), rend exceptionnellement difficile la mobilisation rapide de grandes quantités d’équipements, a expliqué le capitaine Frederick. La zone de recherches en surface s’étend sur 20 000 kilomètres carrés.

L’équipage du Titan

L’épave du Titanic repose à une profondeur d’environ 3800 mètres (soit environ 2,36 miles), à environ 690 kilomètres au sud-est de la côte de Terre-Neuve. C’est un site de plongée populaire, mais difficile d’accès en raison de sa profondeur.

Cela fait partie d’une série de mauvaises nouvelles pour l’industrie du tourisme sous-marin, qui a connu une augmentation des accidents ces dernières années. Les défis techniques de ces opérations, ainsi que les risques inhérents à la plongée en haute mer, rendent ces expéditions potentiellement dangereuses.