1. Une situation inattendue pour les automobilistes

Après une hausse vertigineuse l’été dernier, les cours du pétrole ont commencé à fléchir. Cette baisse a suscité chez de nombreux automobilistes français l’espoir d’une réduction conséquente de leurs dépenses en carburant. Toutefois, cette anticipation s’est avérée décevante. En effet, les prix à la pompe ne se sont pas alignés sur cette baisse. Pire encore, l’Arabie saoudite, acteur majeur de l’Opep, a annoncé une réduction de sa production, dans l’espoir de remonter les cours du brut.

2. L’évolution des prix à la pompe

Au cours des deux dernières semaines, on a constaté une légère augmentation des tarifs de carburant. Le gazole et le sans-plomb 95 ont vu leurs prix augmenter de 2 et 3 centimes respectivement. Cela les place à 1,67 euro pour le gazole et 1,88 euro pour le SP 95, des tarifs bien plus élevés qu’en septembre dernier, période marquée par une forte tension sur les matières premières.

3. Les marges des distributeurs en question

En avril, une étude menée par l’association de consommateurs CLCV a pointé du doigt des marges excessivement élevées imposées par les distributeurs. Cette révélation a poussé Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition énergétique, à intervenir. En conséquence, une légère baisse des prix a été constatée, mais elle n’a pas perduré.

4. L’amortisseur à la hausse : une stratégie à double tranchant

Pour saisir la complexité de cette situation, il est essentiel de remonter à septembre 2022. À cette période, face à une envolée des prix du carburant, le gouvernement français a mis en place une ristourne de 30 centimes par litre. TotalEnergies a également contribué, offrant une remise additionnelle de 20 centimes. Ces ristournes ont permis d’atténuer considérablement l’impact de la flambée des prix sur le consommateur.

Toutefois, ces remises temporaires ont eu un effet pervers. En effet, bien qu’elles aient ralenti la hausse des prix, elles ont également freiné leur baisse lorsqu’il était temps de le faire. C’est là le double effet de l’amortisseur : les hausses sont moins prononcées, mais les baisses le sont tout autant.

5. Que nous réserve l’avenir ?

La décision récente de l’Arabie saoudite de réduire sa production pétrolière pourrait influencer à nouveau les cours du pétrole. Il reste à déterminer si cette initiative aura pour conséquence une augmentation significative des prix à la pompe en France.