Islam : En Quoi Consiste la Fête Musulmane de l'Aïd el-Kebir ?

L’Islam, comme toutes les religions, est riche en traditions et célébrations qui marquent le calendrier des fidèles. L’une des plus importantes est l’Aïd el-Kebir, également connue sous le nom d’Aïd el-Adha, ou « fête du sacrifice ». Cette fête, qui s’étend sur quatre jours, est un moment de joie, de gratitude et de commémoration. Dans le cadre de cet article, nous allons explorer en profondeur la signification, les rituels et les traditions de l’Aïd el-Kebir.

L’Origine de l’Aïd el-Kebir

L’Aïd el-Kebir débute le dixième jour du mois lunaire de « dhou al hijja », marquant également la fin du pèlerinage de La Mecque. Elle commémore le sacrifice que Dieu a demandé à Ibrahim (ou Abraham) pour éprouver sa foi. Alors qu’Ibrahim allait sacrifier son fils Ismaël, l’ange Jibril (ou Gabriel) a remplacé l’enfant par un bélier. C’est ce moment que les musulmans du monde entier commémorent chaque année lors de l’Aïd el-Kebir.

La Célébration de l’Aïd el-Kebir

La célébration de l’Aïd el-Kebir commence par l’expression « Aïd Mubarak », qui signifie « bénédiction de l’Aïd ». C’est une déclaration de joie et de gratitude qui marque le début de la célébration. Les dates de la célébration varient chaque année en fonction du calendrier lunaire, mais en 2023, l’Aïd el-Kebir se déroulera du mardi 27 juin au samedi 1er juillet.

L’un des rituels les plus importants de l’Aïd el-Kebir est le sacrifice d’un animal, généralement un mouton, qui peut être remplacé par une vache ou une chèvre. C’est de là que vient le nom de « fête du sacrifice ». Bien que le sacrifice ne soit pas obligatoire, plus de 100.000 moutons sont sacrifiés pendant ces trois jours en France, selon le ministère de l’Agriculture.

Les Règlementations du Sacrifice

En France, cette pratique est très réglementée. Il est interdit de faire le sacrifice chez soi, et il faut passer par un abattoir agréé. Les animaux sacrifiés y font l’objet d’un contrôle vétérinaire. Legifrance a publié une liste des abattoirs agréés pour cette année.

Les ministères de l’Intérieur et de l’Agriculture ont créé un guide rappelant les sanctions encourues en cas de non-respect de ces règles : 450 euros pour la détention non déclarée d’animaux vivants, 7.500 euros et six mois de prison pour le transport d’animaux vivants, et jusqu’à 15.000 euros d’amende et six mois de prison pour l’abattage clandestin hors de structures agréées.