Le chèque alimentaire, une aide promise depuis 2020 par Emmanuel Macron pour soutenir les ménages modestes face à l’inflation, continue d’évoluer en 2025. En ce 27 mars 2025. Expérimenté depuis 2024 dans certaines régions, il pourrait s’étendre à l’échelle nationale d’ici la fin de l’année. Mais qui pourra en bénéficier, et pour quel montant ? Cet article explore les critères d’éligibilité, les montants envisagés et les perspectives pour 2025.
Qu’est-ce que le chèque alimentaire ?
Le chèque alimentaire est une aide financière destinée à améliorer le pouvoir d’achat des foyers en difficulté, tout en promouvant une alimentation saine et locale. Initialement conçu comme une réponse à l’inflation post-Covid, il a été testé en Seine-Saint-Denis depuis le premier trimestre 2024, avec un montant de 50 euros par personne et par mois pendant six mois. En 2025, le gouvernement envisage une généralisation avec des montants oscillant entre 50 et 100 euros par personne, voire par foyer avec des suppléments par enfant, selon les annonces encore en discussion.
Ce chèque peut être utilisé dans les supermarchés, les épiceries ou chez les producteurs locaux, offrant une flexibilité aux bénéficiaires. À la différence des aides ponctuelles comme la prime inflation de 2022 (100 euros par foyer + 50 euros par enfant), il vise à devenir une mesure pérenne, bien que son financement reste un défi.
Qui sont les bénéficiaires actuels en 2025 ?
En mars 2025, le chèque alimentaire reste en phase expérimentale, mais les bénéficiaires actuels donnent une idée des profils ciblés :
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Résidents de Seine-Saint-Denis : Depuis 2024, environ 1 350 personnes en précarité dans ce département reçoivent 50 euros par mois, sélectionnées par les services sociaux et Action contre la Faim. Cette phase teste l’efficacité du dispositif avant une extension.
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Étudiants boursiers et non-boursiers : Une variante, le chèque alimentaire étudiant, a été lancée en février 2025. Les boursiers perçoivent 40 euros par mois, les non-boursiers 20 euros, avec une majoration de 10 euros en Outre-mer. Environ 100 000 étudiants en bénéficient via le Crous.
Ces bénéficiaires n’ont pas eu à faire de démarches : l’aide est versée automatiquement sur leur compte bancaire ou via une carte prépayée, selon leur statut.
Qui pourrait toucher le chèque alimentaire si généralisé en 2025 ?
Si le chèque alimentaire est déployé à l’échelle nationale d’ici fin 2025, les critères d’éligibilité s’inspireraient des expérimentations et des aides précédentes. Voici les profils probables, basés sur les annonces du gouvernement et les débats en cours :
1. Les Bénéficiaires de Minima Sociaux
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RSA : Les allocataires du Revenu de Solidarité Active (589 euros/mois pour une personne seule en 2025).
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AAH : Les personnes recevant l’Allocation aux Adultes Handicapés (1 012 euros max.).
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ASPA : Les seniors au minimum vieillesse (1 012 euros max.).
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Conditions : Ces aides sociales sont souvent un critère clé pour identifier les foyers modestes.
2. Les Foyers avec APL ou Prime d’Activité
3. Les Familles Nombreuses ou Monoparentales
4. Les Étudiants en Précarité
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Au-delà du chèque étudiant actuel, les 18-25 ans aux faibles revenus, ciblés par le ministre de l’Agriculture en 2023, pourraient intégrer le dispositif national.
5. Les Ménages aux Revenus Modestes
Quel montant en 2025 : 50 ou 100 euros par personne ?
Le montant du chèque alimentaire en 2025 reste sujet à débat :
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Phase expérimentale : 50 euros par personne et par mois, comme en Seine-Saint-Denis.
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Projet national : Les propositions oscillent entre 50 euros par personne (soit 150 euros pour une famille de trois) et 100 euros par foyer avec 50 euros par enfant à charge (soit 200 euros pour un couple avec deux enfants). Une revalorisation à 100 euros par personne est à l’étude, mais le coût (6-10 milliards d’euros pour 11 millions de bénéficiaires) freine les ambitions.
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Fréquence : Mensuelle dans l’expérimentation, mais un versement unique ou trimestriel est aussi envisagé pour simplifier la gestion.
Comment sera versé le chèque alimentaire ?
Si généralisé, le versement sera automatique pour les bénéficiaires identifiés via les fichiers de la CAF, du Crous ou des impôts, sans démarche préalable. Les options possibles incluent :
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Virement bancaire : Comme pour la prime inflation.
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Carte prépayée : Sur le modèle du chèque étudiant, avec des restrictions possibles sur les produits éligibles (alimentation essentielle, pas d’alcool ni de produits non alimentaires).
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Bons papier : Moins probable, mais utilisé dans certains dispositifs locaux.
En cas de non-réception, il faudra contacter la CAF ou le CCAS pour vérification.
Quand le chèque alimentaire 2025 sera-t-il disponible ?
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Mars 2025 : Seule l’expérimentation en Seine-Saint-Denis (fin prévue juillet 2025) et le chèque étudiant sont actifs.
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Fin 2025 : Si les résultats de l’expérimentation sont concluants, un déploiement national pourrait débuter à l’automne ou en décembre 2025, après validation dans la loi de finances 2026. Aucune date officielle n’est confirmée pour l’instant.
Les défis et perspectives
Le chèque alimentaire 2025 fait face à plusieurs obstacles :
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Budget : Le gouvernement hésite face au coût élevé, préférant parfois renforcer les associations (ex. : 60 millions d’euros pour « Mieux manger pour tous » en 2023).
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Usage : Les écologistes plaident pour des produits bio et locaux, tandis que d’autres veulent une liberté totale d’achat.
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Alternatives : Le RN propose une TVA à 0 % sur les produits de première nécessité, ce qui pourrait concurrencer le dispositif.
En attendant, les aides existantes (Restos du Cœur, épiceries solidaires) restent essentielles pour les ménages exclus des phases actuelles.
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