Le 25 mars dernier, à la recherche d’un repas à commander en ligne, Ng Chuan Sing et sa femme Lim Siew Guan ont choisi deux fugus, également connus sous le nom de poissons-globes. Les octogénaires, fidèles clients d’un poissonnier de confiance depuis des années, ignoraient le danger auquel ils s’exposaient. Le jour même, le couple résidant dans l’État de Johor (sud) a fait frire le poisson et l’a savouré pour leur dîner. Peu de temps après, la femme de 83 ans a ressenti des frissons et a éprouvé des difficultés à respirer, rapporte CNN.
Une heure après le dîner, l’époux de 84 ans a présenté les mêmes symptômes. Emmené en urgence à l’hôpital, le couple a été placé en soins intensifs. La femme malaisienne est décédée quelques heures plus tard, tandis que son mari est mort après avoir passé huit jours dans le coma. Le fugu, très apprécié au Japon, est considéré comme un plat rare et luxueux. Cependant, s’il n’est pas préparé correctement, ce poisson extrêmement toxique peut être mortel pour celui qui le consomme. Lors de la découpe des filets, il est essentiel de ne pas toucher certaines parties du poisson, comme le foie et les intestins, qui contiennent un poison pour lequel il n’existe aucun antidote.
Lors d’une conférence de presse dimanche, la fille du couple défunt a réclamé que les responsables de cette tragédie soient punis. Ng Ai Lee a également appelé à des régulations plus strictes en Malaisie, où les eaux abritent au moins 30 espèces de poissons-globes. « J’espère que le gouvernement malaisien renforcera la mise en œuvre de la législation et aidera à sensibiliser le public sur l’empoisonnement au fugu, afin d’éviter que de tels événements ne se reproduisent », a-t-elle insisté. La législation malaisienne interdit la commercialisation d’aliments toxiques et dangereux tels que le poisson-globe.
Mise en garde : Le fugu est toxique
Cependant, en dépit du danger, on trouve des fugus toxiques dans la majorité des marchés malaisiens. « Ils sont considérés comme exotiques et ont tendance à attirer les consommateurs », explique Aileen Tan, biologiste marine et directrice du Centre d’études marines et côtières de l’Universiti Sains en Malaisie. D’après l’experte, une fois que les fugus sont nettoyés et préparés en tranches, « il est presque impossible pour les consommateurs de reconnaître le type de poisson qu’ils ont acheté. Quant aux vendeurs, on peut se demander s’ils sont conscients des risques associés. »
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