contrat d’engagement jeune : 500 euros par mois sous condition de suivi d’activités

En novembre 2021, le Président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé la mise en place d’un nouveau dispositif destiné à aider les jeunes sans emploi ou formation à s’insérer dans le marché du travail: le Contrat d’Engagement Jeune (CEJ). Cette mesure s’inscrit dans la continuité d’une promesse faite lors de l’allocution présidentielle le 12 juillet 2021. Le CEJ a été déployé en mars 2022 et a pour objectif de permettre à plus de 400 000 bénéficiaires de trouver rapidement un emploi¹.

Objectifs et Cibles du Contrat d’Engagement Jeune

Le Contrat d’Engagement Jeune est principalement destiné aux jeunes de 16 à 25 ans (29 ans pour les personnes handicapées) sans emploi et sans qualification, qui ne sont pas en formation ou en études (NEET). Il vise à leur offrir une première expérience professionnelle tout en leur permettant d’acquérir des compétences et des qualifications. Les contrats sont généralement conclus pour une durée déterminée, allant de 6 mois à 1 an².

Le CEJ propose un accompagnement en formation de 15 à 20 heures par semaine, avec des activités d’accompagnement proposées comme des formations, des immersions en entreprise, des ateliers de recherche d’emploi, des stages en entreprise, des missions d’utilité sociale, des contrats d’apprentissage ou de professionnalisation, etc².

Allocation et Conditions du Contrat d’Engagement Jeune

L’engagement dans le CEJ permet aux jeunes de percevoir une allocation pouvant aller jusqu’à 500 € par mois, sous condition de revenus, d’assiduité et d’acceptation des offres d’activités faites. Cette allocation peut être diminuée ou même annulée si le bénéficiaire dispose d’une autre source de revenu, le cumul de revenus ne devant pas dépasser 500 euros.

Bilan du Contrat d’Engagement Jeune en 2023

Au terme de la première année de mise en œuvre du CEJ, plus de 301 000 contrats ont été conclus. Les points positifs soulignés incluent le dynamisme incontestable des jeunes qui ont intégré le CEJ, avec une moyenne d’activité supérieure à 15 heures par semaine. Cependant, le bilan est en demi-teinte, car le rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) a révélé plusieurs difficultés, notamment une mise en œuvre par deux organismes distincts (Pôle emploi et les missions locales) qui a engendré une compétition entre les acteurs, nuisant à la coopération. De plus, le mécanisme de sanction pour les participants ne respectant pas les règles a été jugé inadapté et inefficace. Le rapport recommande une intégration plus profonde et une clarification des responsabilités avec la création prochaine de France Travail (remplaçant Pôle emploi en 2024)².